Ma vie de famille me semble de plus en plus invivable, je ne supporte plus ma femme et pourtant je dois faire avec simplement pour ma fille. Elsa est en pleine crise d'adolescence et elle traverse des moments difficiles avec sa mère, c'est moi qui dois gérer les crises de mes deux femmes. Mon boulot me prend aussi beaucoup de temps, tellement de temps que je n'ai même plus une seconde pour moi, pour penser simplement un peu à moi. Dans un sens, mon travail me permet d'éviter ma femme et certains conflits. Aujourd'hui j'ai une grosse journée, je suis de garde ce soir et je dois passer la journée à faire les magasins avec ma fille. Je suis comme la moitié des hommes sur cette planète, je déteste ça, mais si je le fais c'est pour elle, pour lui faire plaisir et retrouver notre complicité d'avant. Un moment entre père et fille. Malheureusement, la journée passe très vite et il est déjà temps pour moi de me rendre à l'hôpital. Il est seulement 20 heures et me voilà déjà prêt à attaquer ma nuit. Comme tous les chirurgiens de cette hôpital je ne sais pas de quoi cette nuit sera faite, peut-être que la nuit sera calme, peut-être qu'elle sera agitée avec plusieurs opérations. Pour le moment, je me contente de récupérer mes dossiers à l'accueille afin de jeter un rapide coup d'œil sur mes patients de la veille. Je suis ce genre de médecin qui prend des nouvelles de temps en temps de ses patients opérer. Instinctivement, je regarde rapidement autour de moi pour voir si Sio n'est pas dans les alentours.

Mon travail est tout ce qui me reste puisque ma vie privée un vrai désastre. Mon seul échappatoire est un bloc opératoire. Alors que je suis arrivé à l'hôpital et que je suis fin prêt à commencer mon travail, mon téléphone se met à vibré, c'est encore une fois ma femme qui me fait un caprice. Énerver, je décide de ne pas répondre et de laisser mon téléphone au vestiaire pour ensuite aller récupérer mes dossiers. Là je jette un rapide coup d'œil à mes patients opérer la veille pour contrôler leurs résultats post opératoire, mais aussi et surtout m'assurer que toutes mes instructions laisser aux internes ont été faites. Je constate avec plaisir que toutes les tâches ont été effectuées. Je lance ensuite un rapide coup d'œil autour de moi et je peux voir Siobhan là près de moi. Cette femme est toujours aussi belle. Elle est celle pour qui j'éprouve une forte attirance et de fort sentiments depuis le début. Nous avions eu d'ailleurs une courte relation de quelques mois seulement, mais une relation très intense. Il est impossible pour moi de l'oublier et je ne le veux pas, simplement pour le moment je ne peux pas faire ce que je veux de ma vie, elle est bien assez compliqué comme cela pour l'instant. Je décide alors de répondre enfin à Sio « Bonsoir toi » Elle me connaissait assez bien maintenant elle peut sûrement lire dans mes yeux à quelle point j'aimerais l'embrasser. J'attrape quelques dossiers sous mon bras pour les rapporter avec moi dans la salle des chirurgiens. « Comment vas-tu ? » Lui dis-je tout en marchant à ses côtés. Sio je l'avais formé, je lui avais transmit mon savoir sur la neuro et j'étais très fière de voir qu'elle avait réussi et a quel point elle était brillante.

Travailler de nuit j'aime beaucoup, l'ambiance entre nous est beaucoup plus conviviale et on ne va pas se le cacher, c'est souvent beaucoup plus calme que la journée, sauf en cas de gros accidents bien évidemment. Mes dossiers en mains je constate avec plaisir que toutes mes tâches ont été effectuées par mes internes. Comme chaque année je me vois attribué une petite bande d'interne a qui je doit enseigner mon métier, à la fin de leurs internats peut-être que l'un d'entre eux choisira la neurochirurgie, c'est le cas de Siobhan qui était mon interne avant d'être titulaire en neurochirurgie tout comme moi. Entre elle et moi il y-a certes un lien spéciale, il y-a quelques moins maintenant nous avions vécu la plus belle des histoires d'amour, elle était courte malheureusement, mais bel et bien intense et remplis d'amour pour ma part tout comme elle. Sio sait depuis le début que je suis marié et père d'une adolescente plutôt rebelle, pourtant, cela ne l'a pas effrayé, bien au contraire. Je sais très bien qu'elle est encore amoureux de moi et je dois l'avouer, je dois me rendre à l'évidence, moi aussi. La voilà qu'elle se retrouve de garde avec moi ce soir pour mon plus grand plaisir. Nous marchons dans les couloirs, côte à côte lorsque je lui pose la question de savoir comment elle va. « Je vais bien aussi. » Lui répondis-je à mon tour, je mentais bien évidemment parce que non je n'allais pas bien depuis quelque temps maintenant à cause de cette situation entre nous, ce triangle amoureux avec ma femme bien que je n'éprouvait plus rien pour elle à l'heure actuelle.

Me retrouver avec elle me faisait le plus grand bien. J'étais toujours aussi fou d'elle bien évidemment. Depuis son retour en ville, son retour à l'hôpital, elle était devenue mon petit rayon de soleil, mon échappatoire. J'attrapais donc mes dossiers que je pris avec moi, pour marcher le long des couloirs avec elle à mes côtés. A cette heure-ci tout était plutôt bien calme dans notre service, l'équipe de nuit avait déjà pris son post, aide soignant, infirmier, médecin, tout le monde était en place pour toute la nuit. Je me mordais légèrement les lèvres à la remarque de ma partenaire elle n'avait pas tort et elle me connaissait plutôt bien. Mes tics, mes manies, je n'avais décidément plus aucun secret pour elle, ou presque. Je me contentais de sourire simplement dans un premier temps. Nous nous retrouvions dans la salle des médecins, seulement nous deux et personne d'autre autour de nous. Elle était en face de moi, à me regarder avec son regard tendre, ce regard qui me faisait toujours autant craquer. « Ma fille, elle me fait vivre un enfer en ce moment. » Ma fille, mais pas seulement. A la maison tout se passait mal, la crise d'ado de ma fille, les crises de jalousies incessante de ma femme tout me devenais ingérable et ma vie était un véritable enfer. Sio connaissait ma fille et elle avait bien remarqué le sacré caractère de cette dernière.

Ma garde s'annonçait des plus belles à ces cotés. Sio était pour moi la femme idéale, celle que je voulais dans ma vie, certes, ma vie était déjà bien entamé puisque j'étais marié et déjà père d'une adolescente. Tout était allé beaucoup trop vite dans ma vie et je me rendais compte à l'heure actuelle que j'avais peut être faire une très grosse bêtise. Bien entendu je ne regrettais pas d'avoir eu ma fille, mais m'être marié aussi rapidement oui. Aujourd'hui plus rien n'allait dans ma vie privée, j'étais marié à une femme que je n'aimais plus, ma fille en pleine adolescence me faisait une crise chaque jour, tout était un véritable enfer. Heureusement, mon travail était là pour me libérer de toute cette pression et me changer les idées. Ce soir, j'étais donc de garde avec la femme que j'aimais, cette avec qui j'avais eu une courte relation, mais tellement fusionnelle. Rien qu'en la regardant, je pouvais de nouveau tomber amoureux. Je sentais toujours cette attirance entre nous et je me devais de tout faire pour rester professionnel. J'avouais ensuite que si je n'étais pas très bien aujourd'hui c'était encore à cause de ma fille et de ces crises à répétition. « Je ne sais pas. Elle ne dit rien sur ça, mais elle me provoque sans cesse. » Ma fille avait découvert mon adultère et ma relation avec cette jeune femme. Depuis ce jour, tout avait changé. Alors que nous parlions de ma fille, Sio enchaînais avec ma femme. Je savais très bien ou elle voulait en venir et je me devais de dire la vérité. « C'est aussi l'enfer. » être avec une femme que vous n'aimez plus ce n'est pas tous les jours faciles.

En sa compagnie je n'avais qu'une seule envie, l'embrasser, passer du temps avec elle et oublier tous les soucis qui pouvaient entouré ma vie. Malheureusement, nous étions au travail et même ici, nous devions nous méfier des autres. Sio avait briser ce silence et était entré directement dans le vif du sujet. Ma famille, ma femme et ma fille pour être plus précis. Un sujet loin de me réjouir. Ma fille et moi avions une relation très fusionnelle, du moins c'était encore le cas il n-y a pas si longtemps. L'adolescence, le fait d'avoir appris que je trompais sa mère, l'avais rendu invivable et manipulatrice envers moi. Sio avait raison, j'étais son père et je me devais de mettre des limites, cependant je n'aimais pas être dirigé dans ma façon d'élever ma fille, mais je n'en voulais pas à Sio. « T'en fais pas. » Je cherchais à couper court sur ce sujet, de peur de m'énerver par la suite et de le regretté. La jolie brune ne s'arrêtait pas là, elle cherchais aussi a savoir comment ça se passait avec ma femme, une toute autre histoire. Je lui avouais alors tout simplement la vérité et sa réponse ne ce fis pas attendre, pourquoi étais-je encore avec elle? Une très bonne question. « Je … Je sais pas. » Ou peut-être que oui je le savais, mais ne voulais simplement pas me l'avouer et encore moins l'avouer à Sio. « Toi comment tu vas ? » Je voulais changer de sujet et je m'intéressais toujours autant à elle. Je ne pouvais m'empêcher de la regarder de la tête au pied, elle était toujours aussi belle et aussi attirante.

La voir me faisait plaisir, mais me déchirais le cœur aussi. Elle était là près de moi, toujours autant amoureuse et je ne pouvais pas la prendre dans mes bras, l'embrassé, la toucher … Une vrai torture pour moi qui était aussi fou amoureux d'elle. Je brûlais d'envie de tout plaquer et de partir loin d'ici, loin de cet enfer avec elle et recommencer à zéro. Ici notre histoire était impossible, compliquer, premièrement mon mariage nous barrait la route, mais aussi notre différence d'âge qui pouvait poser problème. J'expliquais rapidement ou en était ma vie à Sio, je n'étais pas heureux et tout pouvais se lire sur mon visage. « Je pense prendre une soirée pour elle et moi et lui parler franchement, histoire de savoir ce qu'elle me reproche. » Même si je le savais déjà, je voulais entendre ma fille me le dire, savoir ce qu'elle pouvait me reprocher. Sio me posais ensuite LA question que je redoutais à chaque fois, pourquoi rester avec une femme qui me faisait souffrir alors que je pouvais être heureux avec Sio ? Je ne pouvais pas lui dire, je ne pouvais pas lui expliquer ce qui me retenait à elle, cette obligation de rester marié à une femme qui me faisait vivre un véritable enfer chaque jour. « J'ai pas le choix … » Je baissais mon regard, triste, pour fixer le sol. Je voulais ensuite savoir comment elle allait, oui je m'inquiétais pour elle aussi. « Je veux entendre la vérité ! » De nouveau je la regardais dans les yeux, je plongeais mon regard dans le siens, qui me faisait de nouveau tomber amoureux.