Saviez vous ce que faisait Suraj dès qu'il était réveillé ? Non ? Et bien il fallait quand même que je vous le dise. L'une des premières choses qu'il faisait le matin, c'était de nourrir Zeus son poisson rouge. Avant c'était arroser le gingembre mais se dernier avait pris un coup de chaud et depuis l'indien de négligeait totalement. Il allait s'en dire qu'un poisson et un plant de gingembre demandaient beaucoup d'attention. Pour vrai c'était faux. Surtout quand on avait complètement oublié le gingembre. Alors à savoir pourquoi Suraj avait du gingembre en pot plutôt que de le manger, c'était une autre histoire.

A présent que le dieu de l'Olympe avait picoré sa ration du jour, Suraj était parti dans la cuisine préparer le petit déjeuné. Comme à son habitude, il se levait toujours avant sa femme. Difficile de faire autrement lorsque l'on avait l'habitude de devoir faire le trajet pour New York chaque matin et chaque soir. Pourquoi ne pas louer un appartement en ville direz vous ? Parce que l'indien n'en avait pas du tout l'envie. Et puis ce n'était pas comme s'il n'avait pas d'argent pour prendre le train ou payer l'essence de sa voiture. Bref, il était déjà entrain de faire le café, rajoutant au sien un nuage de lait de soja et une bonne dose de sucre de canne. Il fallait aimer ce genre de mélange et c'était le cas de notre homme. Tartines beurrées, jus d'oranges pressés à l'artisanale – un avec un presse agrume et la force d'une seule main – et carré de chocolat pour la gourmandise. A défaut de gober tout un pot de pâte à tartiner choco-noisette. Pardon mais c'est trop bon !

Le reste de la matinée s'était déroulé sans soucis apparent. Certes le temps s'était montré assez nuageux, prévoyant peut-être une météo humide, mais le ciel gris avait fini par se dissiper en fin de matinée. Une autre journée dans les Hamptons. Un soleil radieux qui commençait à cogner sur la rétine mais l'indien y était habitué depuis son plus jeune âge. Il était à présent temps d'aller prendre l'apéro chez une bonne connaissance. Suraj alla embrasser Izabel avant d'aller attraper la clé de sa voiture. Poséidon tenta de le suivre à l'extérieur mais une fois sur le bas de la porte, l'indien le regarda avant d'attraper un jouet qu'il était posé sur un meuble de l'entrée.

- Vas chercher ! dit-il en lançant la balle à l'autre bout de la pièce.

Sitôt le chat tourna les talons pour aller se ruer sur l'objet volant. Suraj en profita pour s’éclipser, claquant la porte derrière lui pour bien faire comprendre au chat qu'il venait de se faire rouler par son maître. Qu'est-ce qu'il pouvait adorer emmerder l'animal.  Après ça, il monta dans sa voiture, clé sur le contacte et après avoir démarré, il était temps de prendre la direction de Montauk. Il ne m'y pas bien longtemps à s'y rendre et une fois sur place, il se gara comme à son habitude. Oui bon il ne prenait pas l'apéro tous les jours non plus, n'allez pas croire des choses.

Suraj frappa à la porte d'entrée de son amie. Plus qu'à attendre qu'elle s'ouvre pour pouvoir prendre des nouvelles, bavarder de tout et de rien, savoir ce qui se passait dans le monde. Bref, ce que toutes personnes normales avaient l'habitude de faire lorsqu'elles se retrouvaient ensembles.