À nos vies de merde, dans ce monde de merde, qui tire à sa fin. + cléo.

Invité c'est moi, tu me connais déjà ?

cléo s. voltaire

23 ANS

NE(E) A PARIS

HERITIERE/PHOTOGRAPHE

CELIBATAIRE

I DON'T CARE

« Et elle là ? Elle est canon, tu peux pas dire le contraire ! » Deux jeunes dans la vingtaine tout au plus étaient installer sur un banc de l'un des parcs du treizième arrondissement de Paris. Celui qui venait d'ouvrir la bouche et que l'on nommera Simon scrutait une fille de haut en bas d'un air béa. L'autre à ses côtés, Lucas, hochais les épaules, pas très emballé. « Ouais, mais non. Il lui manque un truc. » Simon soupirait. Puis il reposait son regard sur les passants, ou plutôt les passantes, jusqu'à ce que ses yeux ne s'arrêtent sur une petite brunette aux yeux turquoises. « Wow, et elle !? » Son ami levait le regard de son téléphone pour regarder dans la même direction. Il eu alors un petit rire. « Arrête ! Miss perfection ? In-tou-chable. » Articulait-il. « Quoi, tu la connais ? » « Cléo Voltaire ? Sérieusement ? » Son ami semblait aussi curieux qu'impatient, alors, Lucas pris la parole pour lui expliquer l'énigmatique jeune femme.

« Cléo Voltaire, son père est ambassadeur des Etats-Unis ici, sa mère n'est autre que Nadia Decourbelle, autrement dit l'un des mannequins préférés de la maison Chanel à son époque. Elle est née dans le seizième arrondissement et elle le quitte rarement. C'est une fille à papa pourrie gâtée qui n'a rien connue d'autres que les écoles privées et les soirées branchées depuis sa naissance. J'te jure, si t'es pas blindé ou du genre a avoir un charme de fou, n'essaie même pas de l'approcher. » « Peut-être qu'elle est pas si superficielle.. Elle a l'air tellement.. » « Egocentrique ? Arrogante ? Pouffe de luxe ? » Simon lui lançait un regard noir. « J'allais dire douce. » Lucas pouffais de rire. « Ouais, comme une tigresse peux l'être avant de t'arracher la main. Je suis sérieux, cette fille là vaut mieux pas l'approcher. » « Et pourquoi pas ? Tu ne connais que ce qu'on dis d'elle, c'est pas forcément ce qu'elle est vraiment. » Lucas semblait désespéré de voir son nouvel ami déjà sous le charme de cette petite brune, alors il décidais de continuer son récit.

« Eh, moi je ne dis que ce qu'on m'a dis. Elle est promise à un bouffon de son rang, Stanislas ! Ses abrutis de copains le surnomment Stan. Lui aussi évite le, s'il te voit matter sa meuf de la sort et'es bon pour te faire refaire le portrait mon vieux. » « Les gosses de riches savent boxer, maintenant ? » Riais son ami. « Ouais, c'est ça rigole. En tout cas si c'est pas lui et sa p'tite bande de polo Ralph Lauren qui te fracasseront la poire se sera son autre mec ! » Le sourire de Simon s'estompait. « Et ouais vieux, tu sais ce qu'on dis "sainte ni-touche dans la rue, coquine sous les draps".. Ou un truc du genre. » « Balance ! » Lucas soupirait de nouveau. « Y paraît qu'elle se fait un gars des mauvais quartiers ses derniers temps, dans le dos de son prince charmant. Il paraît que son amant n'est pas des plus charmant, lui. Du genre badboy, rempli de testostérone tu vois le genre. Qu'il traîne dans des affaires pas net, de la drogue et tout ça. On raconte qu'elle aurait même son prénom tatoué en arabe sur elle. » Simon reposait son regard sur la jolie brune, essayant d'imaginer où elle pouvait bien être tatouée. Puis de nouveau sur son ami. « C'est des conneries tout ça ! » « C'est peut-être dans un endroit bien caché.. Tu sais, les gosses de riches comme ça, c'est souvent qu'elles recherche un peu d'action dans leur culotte. Donc elles se tournent vers les méchants garçons. » Lucas mis un coup d'épaule à son pote avant d'éclater de rire.

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On démêle le vrai du faux ? Moi, c'est Cléo. Enfin, Cléopâtre (ouais, comme la reine égyptienne) Serena Voltaire. Je suis née il y vingt-trois ans de cela dans le seizième arrondissement de Paris, ça, c'est bien vrai. Mon père est ambassadeur des Etats-Unis en France et ma mère est un ancien mannequin numéro un reconverti dans les oeuvres de charités, ça aussi c'est vrai. J'ai grandi dans des écoles privées de la capitale, passé toutes mes vacances dans des chalets luxueux en Suisse ou dans des villa immenses aux States. Je n'ai jamais manqué de rien et ai toujours été traité comme la petite princesse que je suis au yeux de mes parents. J'ai un petit frère, Nate, qui est lui le petit prince de la famille. Pratiquement tout ce que l'on raconte sur moi est vrai, je fait partie de ce qu'on peux facilement appeler la "jeunesse dorée" j'ai déjà fait le tour du monde plusieurs fois dans des jet privés, un week end entre amis chez moi c'est un saut à Vegas ou dans les Fidji. Je dépense beaucoup, beaucoup pour rien. Des choses futiles, je suis superficielle. Du moins, en apparence du mois et je l'étais plus jeune. Depuis mon entrée au collège je sors avec le même garçon, Stan. Ses parents sont richissimes, amis proches des miens, c'était presque une évidence en fréquentant les mêmes écoles et aillant les même amis qu'on finissent par se mettre en couple. Ma vie était toute tracée, mon monde se résumait aux mondanités et boutiques de luxe, la bourgeoisie Parisienne à son comble. Pas besoin de travailler, pas besoin d'étudier, ou le moins possible juste pour faire semblant. Je ne fréquentais pas vraiment d'autres classes sociales, je n'avais jamais rien connu d'autre que d'être servie sur un plateau en or massif.

Et puis un soir, lors d'une soirée en boite de nuit il y a quelques mois, une bagarre à éclater dehors alors que je fumait ma clope sur le balcon privé. J'ai observer la scène et j'ai croiser son regard... Il m'a transpercer dés la première fois. Je ne croyais pas en ses conneries de coups de foudres, mais pour le coup j'était forcée d'admettre que je l'avais dans la peau. J'ai mené ma petite enquête jusqu'à avoir un nom. Ce que j'appris sur lui aurait pu refroidir plus d'une de mes amies, mais moi je m'en fichais. Il n'était pas de mon monde, loin de là. En fait, il n'avait pas un sous, c'était un petit magouilleur des mauvais quartiers. Le genre surnommé de racaille dont mon père m'avait toujours dis de rester loin. Une chose en entraînant une autre on c'est revu et on est tombés follement amoureux l'un de l'autre. Bien sûr, cette relation était censée rester secrète, mais je ne faisait pas de grands efforts pour la cacher. Je l'aimais, quoi que mon entourage pouvait bien en penser. Je me fichais du regard des autres. Beaucoup disaient que j'avais changer, que je n'étais plus la même. C'est vrai je changeais, il me faisait découvrir son monde, comment lui avait vécu et soudain tout cet univers de strass et paillettes n'avaient plus le même intérêt. Tout ce qui comptait était être dans ses bras. Il m'avait retourné la tête. Remis mon monde entier en question. Et je l'ai laissé.

Et alors qu'il avait déjà assez mis un bordel énorme dans mon existence, ça c'est empiré quand j'ai appris qui était mon père. Mon véritable père. Sous les secrets de familles honteux, se cachait la vérité sur ma conception. J'ai été le fruit d'une liaison infâme entre ma mère et le meilleur ami de mon père. Seule cette dernière était au courant et a bien garder son petit secret honteux jusqu'à ce que ne la surprenne un jour se confier à notre bonne qu'elle c'est amusée à traiter comme sa meilleure amie. Bref, je n'étais pas une Voltaire de sang, et pourtant entre mon frère et moi c'était moi qui avait hériter du caractère de merde et de l'ego surdimensionné. Lui était du genre fragile, intello, solitaire.

Ma vie commençait à partir en live total après cette annonce. Stan et les autres me mettaient de coter pour me forcer à rompre ma liaison, je n'avais plus d'amis, ma famille m'avait mentis ma vie entière, je n'avais plus rien. Paris où j'étais née c'était transformer en un endroit froid et inconnu. Alors, impulsive comme je suis j'ai décider de me tirer. J'ai vider mes cartes de crédits et me suis payer un voyage en Angleterre. Pour me vider la tête, mais aussi pour aller confronter mon père biologique. J'étais bien déterminée à savoir la vérité, savoir pourquoi il ne m'en avait jamais parler. Il était mon parrain, je l'avais toujours considérer comme un second père et voilà qu'il était réellement mon père. J'héritais en plus d'un frère, Evan. Je l'avais toujours considérer lui aussi comme un grand frère, une sorte de cousin, on avait grandis ensemble et beaucoup nous avaient déjà fait remarquer nos ressemblances physiques, tout s'expliquais désormais. Mais avant de pouvoir aller voir "notre père" je décidais avant tout d'aller prévenir Evan de la situation. Voilà comment je débarquais aux States au lieu de l'UK. Bienvenue dans les Hamptons Cléo, où une toute nouvelle vie pleine de secrets et de messe basses m'attendent.

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